Glory Alleluia par Sheila (1975)
- L'Agent Secret des Chansons

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Pour le calendrier de l’Avent des chansons de Noël improbables… voici une vraie curiosité : le seul chant de Noël de toute la carrière de Sheila. Et une histoire bien riche comme on les aime.
En 1975, Sheila sort l’album Quel tempérament de feu. Un disque qui sent les combinaisons à paillettes, les bottes à talon et les arrangements seventies soignés… et qui cache trois inédits de fin d’année, dont Personne d'autre que toi (voir ici l'article) et Glory Alleluia.
Anecdote n°1 : ce n’est pas une chanson “de Sheila” à l’origine. C’est une reprise discrète d’un titre de Nicoletta (1974), lui-même chanté par les Poppys, puis plus tard par une certaine Céline Dion. Une longue lignée de voix puissantes… et Sheila qui arrive là, tranquillement, comme si de rien n’était.
Anecdote n°2 : il s'agit d'une adaptation d’un hymne américain historique. Glory Alleluia descend en réalité de The Battle Hymn of the Republic, hymne patriotique de la guerre de Sécession écrit par Julia Ward Howe, abolitionniste, militante, femme de caractère. Derrière cet hymne de Noël, on trouve donc l’un des chants les plus politiques de l’histoire américaine.
Anecdote n°3 : le morceau est sorti en single… au Canada seulement, le 45 tours de Sheila n'ayant été édité qu’au Québec. Pourquoi ? Mystère. Peut-être une fenêtre astrale favorable, un distributeur audacieux, ou juste l’idée que “Glory Alleluia” ferait bon ménage avec les hivers de Montréal. Résultat : un petit objet culte pour collectionneurs.
Anecdote n°4 : André Pascal, l’homme derrière les paroles, c’est du très lourd dans la variété cultissime : Daniela des Chaussettes Noires , Mon Credo de Mireille Mathieu , la chanson du Gendarme de Saint-Tropez (Douliou, Douliou…si, si !) , et bien sûr, Glory Alleluia pour Nicoletta.
Et Sheila dans tout ça ? Elle apporte de la tenue, un petit côté solennel et lumineux, et transforme cet hymne voyageur en chant de Noël simple, impeccable… et complètement inattendu dans sa discographie.
Pas un classique. Pas un tube. Mais une jolie étoile perdue dans l’hiver 1975. Et ça, c’est exactement le genre de trésor qu’on adore réécouter chaque décembre.


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