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Hi, Hi, Hi : Paul McCartney retrouve le rock (et fait scandale) en 1972


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"Sweet banana, you'll never give up..."


1972 : une année rock et mouvementée pour Paul McCartney


Après la séparation des Beatles, Paul McCartney peine à convaincre avec son nouveau groupe Wings. Leur premier album Wild Life (1971), volontairement simple et spontané, est mal accueilli par la critique, qui le trouve bâclé. L'année suivante, Paul change de stratégie : il préfère publier des singles sans album pour tester le terrain tout en partant en tournée. Mais là encore, ce n'est pas gagné.


Give Ireland Back to the Irish, engagé politiquement, dérange. Mary Had a Little Lamb, une chanson enfantine, fait sourire mais ne convainc pas. Bref, Wings a besoin d'un vrai tube pour se relancer.


C’est dans ce contexte qu'arrive Hi, Hi, Hi, en décembre 1972.


Un retour au rock simple et efficace


Avec Hi, Hi, Hi, Paul McCartney revient à ce qu’il fait de mieux : du rock direct, entraînant et sans complexe. Couplée avec la chanson plus douce C Moon sur le même single, Hi, Hi, Hi tranche nettement : rythmique dynamique style Glam rock, guitare percutante et refrain accrocheur.



Le groupe Wings commence enfin à prendre forme. À cette époque, il est encore en mode "famille" : Paul et Linda McCartney, Denny Laine à la guitare, Denny Seiwell à la batterie, et Henry McCullough en lead guitar, qui apporte une belle énergie au morceau.


Hi Hi Hi est l’occasion pour McCartney de s’amuser, sans chercher la profondeur : une histoire légère, quelques allusions sexuelles, une ambiance de fête. Le mot "polygon" dans les paroles, par exemple, n'a aucun sens particulier; Paul le choisit juste pour le son, pour le fun.


Un petit scandale qui fait beaucoup de bruit


Rapidement, la chanson fait polémique. La BBC décide de l’interdire d'antenne, considérant ses paroles trop suggestives et soupçonnant des références à la drogue. Il faut dire que chanter "We're gonna get hi hi hi in the midday sun" pouvait facilement être interprété comme une incitation à se droguer.


Mais l’interdiction repose surtout sur un malentendu : en envoyant les paroles aux radios, la maison d’édition de McCartney commet une erreur. Ils écrivent "get you ready for my body gun" au lieu de "polygon". Résultat : la BBC voit rouge, croyant entendre une allusion explicite au sexe, bien plus osée que ce que McCartney avait en tête.


Paul, lui, s'amuse beaucoup de cet épisode. Lors de ses concerts, il annonce le titre en lançant fièrement : "This next one was banned!", déclenchant les applaudissements du public. En 1972, se faire censurer, c’est presque devenu un signe de modernité et de liberté pour sa génération.


Succès public malgré (ou grâce à) la censure


Censurée ou pas, Hi, Hi, Hi rencontre un beau succès. Le titre se classe n°5 au Royaume-Uni, n°10 aux États-Unis et même n°1 en Espagne. Après plusieurs échecs critiques, Wings signe ici son plus gros hit à ce jour.


Ce succès permet au groupe d’entamer 1973 sous de meilleurs auspices. Très vite, Wings enchaînera avec Red Rose Speedway et surtout Band on the Run, l’album qui les fera entrer dans la légende.


Un classique de la scène


Hi, Hi, Hi devient rapidement un incontournable des concerts de Wings, et plus tard des tournées solo de Paul McCartney. Sur scène, le morceau garde toute son énergie : riffs efficaces, refrain à chanter en chœur, ambiance festive garantie.


Aujourd'hui encore, Paul joue parfois Hi Hi Hi en concert. Parce qu'au fond, cette chanson représente une chose essentielle dans son parcours après les Beatles : l’envie de s’amuser avec la musique, sans se prendre trop au sérieux.


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